Vos questions

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12 réflexions au sujet de “Vos questions”

  1. LES DINOSAURES, CRÉATURES « INUTILES » DE DIEU?

    Dans un passage de Maria Valtorta ( que je n’ai pas copié hélas)il est dit que Dieu n’aurait pas créé de vie inutile ( en gros que tout aurait été judicieusement agencé) . Pourquoi justement les dinosaures ne répondent pas à cette exigence et de fait ont disparu pour la plupart ( pas les crocodiles)? Par ailleurs si l’homo erectus était plus grand et plus fort auparavant, ( on vérifie cependant qu’au Moyen âge , il aurait été sauf exceptions, globalement plus petit qu’aujourd’hui) ,n’est-ce pas une transformation, il y aurait des limites à une éventuelle transformation de la structure du corps humain ?

    Votre positionnement me convient tout à fait d’autant que les autorités scientifiques pour la plupart sauf d’excellentes exceptions se sont totalement discréditées pendant les récentes persécutions sanitaires . Mais des précisions à la lumière de notre foi me sont nécessaires. Merci

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    • Bonjour à vous,

      Je me souviens bien du passage de Maria Valtorta que vous évoquez (cf. Les cahiers de 1945 à 1950, p. 604). Évidemment, je ne suis pas dans les secrets de Dieu au point de connaître les Pensées qui auraient pu Le guider dans ce choix d’éliminer les dinosaures. Cependant, ma réflexion irait dans le sens suivant. À l’origine, comme le souligne la Vierge dans l’article que vous avez lu, même si certains animaux étaient des « monstres énormes », tous les êtres inférieurs respectaient et obéissaient à l’homme parce qu’ils suivaient la Volonté divine et que “la création tout entière se soumettait aux ordres du Seigneur”. Cependant, dans les enseignements donnés à Maria Valtorta dans Leçons sur l’Épître de saint Paul aux Romains ( p. 228), il est dit :

      « Puis Adam a péché, et par sa faute la Terre a été maudite. Parmi les nombreuses tribulations que la Terre a produites à l’homme déchu car devenu insubordonné à Dieu, il y a celle de l’insubordination des créatures qui lui étaient inférieures. En effet, en plus d’être obligé, pour avoir sa nourriture quotidienne, de travailler une terre devenue maudite, Adam s’est trouvé obligé de se protéger contre les animaux, créatures inférieures. Les animaux n’étaient plus bons. Ils lui étaient devenus rebelles comme lui-même était devenu rebelle à son Créateur. Et ils étaient devenus ennemis entre eux. Depuis, c’est le désordre qui a installé son règne, […]. »

      Je serais donc porté à croire que la taille gigantesque de ces animaux monstrueux et incontrôlés ne correspondait pas au climat que Dieu voulait instaurer dans le monde paisible et renouvelé qu’Il désirait mettre en place après le déluge. Cependant, dans un autre de ses enseignements donné cette fois dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, Jésus présente les formes naturelles, animaux et autres, comme de « magnifiques jouets » (Tome 3, 167.10) que le Créateur a mis à la disposition de l’être humain pour qu’ils puissent contribuer à sa formation. — Et effectivement, Platon avait raison, les formes naturelles représentent des idées, elles transmettent de multiples messages qui peuvent aller de la tendresse maternelle à l’entraide, à la ruse, à la férocité, etc. — Je présume donc que, pour des raisons de formation, Dieu n’a pas voulu exclure totalement de sa Création les créatures qui pouvaient évoquer le danger, le mal ou la férocité, d’où, à mon sens, le maintien d’animaux dangereux mais de taille raisonnable comme le serpent (dont l’allure sournoise et louvoyante nous fait facilement penser à Satan) ou le crocodile (qui sous des airs de tranquillité presque souriante peut se transformer rapidement en une menace considérable, comme certains pièges que le Malin peut nous tendre) ou les fleurs qui nous parlent de beauté, d’innocence et de pureté, etc.

      Quant aux variations de taille des êtres humains auxquelles vous faites allusion dans votre deuxième question, elles font effectivement partie des variations normales que l’on peut observer dans les populations, humaines et autres, en fonction des fluctuations qui surviennent au niveau du climat, du régime alimentaire, des conditions de santé, de la démographie et de divers autres facteurs qui exercent une certaine influence, mais sans que celle-ci aille jusqu’à transformer l’espèce en une autre espèce. Par exemple, pour différentes raisons que l’on connaît, les gens ont aujourd’hui une taille plus forte, mais la tendance pourrait tout aussi bien s’inverser si nos conditions de vie venaient à changer, comme cela fut observé chez les pinsons des îles Galapagos. Bref, il n’y a pas là l’ombre d’une évolution, et la raison en est toute simple.

      Si nous examinons tout d’abord, attentivement de quelle manière la nature se présente à nous, nous pouvons constater qu’il y a à l’intérieur de chaque espèce de multiples variations — couleur du pelage, des yeux, de la taille, différences de comportement, etc.—Pourtant, malgré cette diversité très grande, les animaux d’une même espèce ne se transforment pas en une autre espèce parce que, malgré les micro-variations qu’ils affichent, le génome de chaque espèce est d’une certaine manière « verrouillé ». Ainsi les chats demeurent des chats, les chiens des chiens, les éléphants des éléphants et ainsi de suite. Ce verrouillage est d’ailleurs très bien illustré par le cas des chiens dont le génome possède une plasticité particulièrement grande si on le compare à celui des autres espèces animales, ce qui a permis la création de toutes les races que nous connaissons aujourd’hui, mais qui n’en demeurent pas moins, malgré toutes les manipulations et croisements faits, toujours des chiens, seulement des chiens.

      Et ce plafonnement dans les possibilités de changement qui démontre à quel point la Création est conçue d’une manière extrêmement intelligente se comprend très bien. D’une part, Dieu étant Créateur, donc créatif, il est tout à fait compréhensible qu’Il ait voulu que les germes de chacune des espèces qu’Il a implantées soient conçus en vue de produire des spécimens possédant une diversité de traits – couleurs, formes, tailles, etc. –. Toutefois, pour des raisons d’ordre et d’harmonie, il était aussi capital que ces possibilités soient nettement circonscrites par un ensemble de limites, de telle sorte que le cachet propre à chaque lignée végétale ou animale ne soit jamais abandonné, sans quoi le résultat obtenu et observé aujourd’hui ne serait qu’une bouillie chaotique, si ce n’est dysfonctionnelle, de traits affichant des créatures informes et même monstrueuses. C’est pourquoi, comme vous l’intuitionniez dans la formulation de votre question, il est clair qu’il existe des limites aux transformations que peut subir le corps humain. Et c’est précisément ce que démontrent malgré eux les scientifiques évolutionnistes qui, ne parvenant jamais à trouver de formes intermédiaires, sont toujours contraints de nous les faire imaginer.

      Espérant vous avoir été utile,

      Cordialement

      Jean-Marcel Gaudreault

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  2. PEUT-ON AVOIR UNE SAINTE COLÈRE?

    Bonjour Monsieur Gaudreault,
    J’espère que vous allez bien.
    Jésus a, pendant toute sa vie, tendu l’autre joue et en tant que chrétien, nous nous devons de faire de même.
    Lâcher prise, être humble partout et toujours, rester serein et donner la charité tout en gardant sa joie c’est formidable!… Bien qu’il faut demander la force du saint esprit et veiller constamment…
    Mais que fait-on de la sainte colère, de la dignité d’enfant de Dieu que nous avons en nous depuis notre baptême ? Et surtout, comment l’appliquer et la mettre en pratique ? Y a-t-il un don de discernement à avoir ?
    J’ai l’impression que je suis trop gentil et des fois les gens en profitent. Jésus a eu des colères saites mais quand les a-t-il appliquées réellement ? Merci d’avance Monsieur Gaudreault pour cette analyse qui me fera grandir en maturité spirituelle. Que Dieu vous garde. L. M.

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    • Bonjour L.,
      Les saintes colères comme celles de Jésus sont plutôt rares, car les colères que l’on rencontre chez les humains reflètent le plus souvent, non pas une ferme volonté de corriger une situation injuste inspirée par une motivation entièrement altruiste, mais une perte de contrôle de nos émotions déclenchée par notre moi (égo) qui demande à satisfaire sa rancœur en réponse à une frustration quelconque. D’ailleurs, même si on parle souvent de la « sainte colère de Jésus », je n’ai jamais perçu l’intervention de Jésus auprès des vendeurs du temple comme une véritable colère de défoulement semblable à celle que vivent les humains.

      Cependant, notre foi chrétienne ne nous interdit pas de nous affirmer avec véhémence lorsqu’une situation injuste demande à être corrigée (correction fraternelle). Et vous avez parfaitement raison, cela demande du discernement pour savoir s’il faut tendre la joue ou corriger; d’autant plus que souvent, plus ou moins consciemment, nous sommes portés à couvrir nos colères d’un voile de vertu pour mieux les justifier.

      C’est pourquoi il importe de nous interroger sincèrement sur la provenance de la fermeté ou de l’ardeur que nous voulons et y mettre. Est-ce que c’est moi qui veux me satisfaire humainement – colère de rancœur ou de défoulement– ou ai-je vraiment à cœur de corriger une situation injuste? Et cette correction demande-elle le degré de fermeté que je prévois lui appliquer?

      Exemple : si mon enfant ne regarde jamais avant de traverser la rue alors que je lui ai déjà dit très souvent de le faire et, un jour, il passe à deux cheveux de se faire frapper par une automobile, cela nécessitera sans doute une intervention sévère de ma part. Parfois il faut donc intervenir fermement. En outre, ma façon d’intervenir, selon qu’elle est vraiment altruiste ou qu’elle résulte d’une perte de contrôle aura des conséquences directes sur l’efficacité de l’intervention. Si j’entre en colère parce que je suis humilié ou frustré parce que mon enfant m’a désobéi, il le sentira et aura tendance à se dire simplement « Papa a disjoncté ». Par contre si, en corrigeant sévèrement l’enfant, il sent que je conserve le contrôle de mes émotions et que je le fais tout d’abord pour son bien, parce que je ne veux pas qu’il devienne désobéissant et aussi parce qu’il risque de perdre sa vie, le message atteindra plus directement son but. Et cela est tout aussi valable pour une correction faite à l’endroit d’autres personnes comme des collègues de travail.

      La charité n’est donc pas incompatible avec une grande fermeté. Par contre pour diverses raisons qui seraient longues à expliquer, la douceur et le pardon sont souvent plus efficaces qu’une intervention forte. De plus, la douceur ne nous fait pas perdre notre dignité si elle est choisie librement, c’est-à-dire si nous ne la choisissons pas par paresse ou par crainte de la réaction d’autrui, mais en sachant très bien que nous pourrions intervenir d’une manière plus vigoureuse si nous le désirions.
      Espérant vous avoir apporté un peu de lumière,
      Jean-Marcel Gaudreault

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  3. POURQUOI UNE DIFFÉRENCE DE DÉTAILS HISTORIQUES ENTRE LES ÉCRITS DE LUISA PICCARRETA ET CEUX DE MARIA VALTORTA?

    Bonjour,
    Je suis un lecteur tenace de Maria Valtorta et convaincu à 100% de l’origine divine et de l’authenticité de ses écrits. Je viens vers vous pour un sujet qui je pense doit absolument être clarifié. Je m’intéresse beaucoup à Luisa Piccarreta depuis quelques temps, et il me paraît évident qu’il s’agit également tout comme Maria Valtorta d’une grande mystique.
    Cependant, en lisant quelques passages du livre “La Reine du Ciel dans le Royaume de la Divine Volonté” de Luisa Piccarreta (que vous pouvez trouver en intégralité sur internet), j’ai été rapidement intrigué par certains passages, à cause de différences dans des détails historiques de la vie de Marie et de Jésus par rapport à ce qu’on peut lire dans les ouvrages de Maria Valtorta. Ces passages sont censés être des dictés de la Vierge Marie à Luisa, c’est pourquoi je ne comprends vraiment pas comment il peut y avoir de telles différences. Je vous mets par exemple un passage qui peut nous interpeller:

    « Leçon de la Maman céleste (23ème jour): Ma chère fille, comme je suis heureuse de t’avoir auprès de moi et de pouvoir t’enseigner comment le Royaume de la Divine Volonté peut s’étendre à toutes choses. Toutes les souffrances et les humiliations vécues dans la Divine Volonté sont des matières premières qu’elle utilise pour étendre son Royaume. Par conséquent, sois attentive et écoute bien ta Maman. Je continuais de demeurer dans la grotte de Bethléem avec Jésus et ce cher saint Joseph. Comme nous étions heureux ! […]Une autre surprise pour nous : une étoile nouvelle brilla dans le ciel. Par sa lumière, elle était à la recherche d’adorateurs pour les amener au petit Bébé Jésus pour l’adorer. Trois personnes, éloignées l’une de l’autre, furent rejointes par cette lumière et, investies d’une lumière surnaturelle, elles suivirent l’étoile qui les conduisit à la grotte de Bethléem aux pieds du céleste Bébé. Quel ne fut pas l’étonnement de ces trois Rois Mages quand ils reconnurent en l’Enfant le Roi du Ciel et de la terre, celui qui venait pour aimer et sauver toute l’humanité !

    « En fait, pendant qu’ils adoraient l’Enfant et contemplaient sa céleste beauté, le Nouveau-né fit briller sa Divinité à travers sa petite Humanité. La grotte se transforma en un paradis, si bien que les Rois Mages ne pouvaient se détacher des pieds du divin Enfant, jusqu’à ce que la lumière de sa Divinité revienne à l’intérieur de son Humanité. Et moi, exerçant mon rôle de Mère, je leur parlai longuement de la descente du Verbe et les fortifiai dans la foi, l’espérance et la charité, symbolisées par les cadeaux qu’ils offrirent à Jésus. Remplis de joie, ils retournèrent dans leurs régions respectives, pour y être les premiers propagateurs de la Bonne Nouvelle.

    « Ma chère fille, reste à mes côtés et suis-moi partout. Nous étions sur le point d’arriver au quarantième jour après la naissance du petit Roi Jésus, quand la Divine Volonté nous convoqua au Temple pour y accomplir la loi : la Présentation de mon Fils. Nous sommes donc allés au Temple. C’était la première fois que nous sortions avec le charmant Bébé. Une douloureuse blessure s’ouvrit dans mon Cœur : je devais offrir mon Enfant comme victime pour le salut de tous. Nous sommes entrés dans le Temple et, en premier lieu, nous avons adoré la Majesté divine. Ensuite, nous avons appelé le prêtre et, en déposant l’Enfant dans ses bras, je fis l’offrande du Bébé céleste au Père Éternel en sacrifice pour le salut de tous. Le prêtre se nommait Siméon. Quand j’ai déposé Jésus dans ses bras, il a reconnu en lui le Verbe Divin. Il exulta d’une très grande joie et, après l’offrande, dans un rôle de prophète, il prophétisa mes futures souffrances. Oh ! comme la Majesté Suprême donna un grand coup à mon Cœur maternel en m’apprenant la tragédie de toutes les souffrances qu’allait vivre mon petit Enfant. […] »

    Pour rappel, dans l’œuvre de Maria Valtorta, les rois mages ne vont pas voir Jésus dans la grotte, mais dans une maison à part, à Bethléem! La sainte famille est sortie de la grotte depuis longtemps! Par ailleurs, lors de la visite des mages, la Vierge Marie est silencieuse et discrète. Un autre détail encore plus choquant: Siméon n’est pas le prêtre lors de la présentation de Jésus au temple! C’est un vieillard de passage, qui a senti, inspiré par l’Esprit Saint, qu’il devait se rendre au temple. J’aimerais surtout savoir comment on peut interpréter ces contradictions? Savez-vous si les écrits de Luisa Piccarreta ont été modifiés (un peu comme pour Catherine Emmerich)? Ou peut-être que les dictées n’étaient pas écrites spontanément? Ou peut-être qu’il ne s’agit pas de dictées, mais plutôt d’inspirations divines, et Luisa écrit ce que la Vierge Marie lui semble dire intérieurement (dans ce cas seul ce qui touche au domaine de la théologie est infaillible)? Vous en savez sûrement plus que moi à ce sujet. Je vous serais bien reconnaissant de m’éclairer à ce sujet. Je vous remercie,
    Florian B.

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    • Bonjour Florian,
      Je comprends très bien votre questionnement. Il faut, je crois, tenir compte du fait qu’avant L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, aucune Œuvre n’avait été dictée par Dieu dans le but très précis de donner le détail très fin de tous les événements, tels qu’ils se sont réellement passés. Jésus a même rappelé à maintes reprises à Maria Valtorta l’importance de faire une rédaction immédiate afin de ne rien oublier, en exprimant à quel point il était crucial de tout rapporter dans les moindres détails, sans faire d’erreur. Il lui a même souligné que ce n’était pas son œuvre personnelle mais son Œuvre à Lui, donc Œuvre de Dieu.

      Avant cela, il semble que la nécessité de donner une description exacte des faits n’était pas dans les priorités divines. Il y a bien eu les Évangiles et plusieurs Œuvre pieuses comme celle d’Anne Catherine Emmerich, mais, comme nous le savons, même dans les Évangiles, Dieu a permis que se glissent des erreurs factuelles et des imprécisions, comme dans la parabole des talents qui ne parle pas de la distinction importante du talent d’or, ou dans l’épisode de la Cananéenne qui néglige la description du contexte, pourtant tout à fait crucial pour que nous puissions comprendre les propos de Jésus, et nous pouvons inclure ici la visite des mages qui est décrite de façon très sommaire et dont nous croyions depuis le début qu’elle avait eu lieu dans la grotte.

      Cela, Dieu le permet, car Il veut que nous prenions notre part de responsabilité, en tant que créatures, dans la Rédemption, et il ne peut se mettre à intervenir constamment à chaque fois que se glissent des erreurs ou des imprécisions à cause de nos imperfections, nos négligences ou nos difficultés de compréhension.

      En conséquence, dans ce contexte, les divergences que l’on peut observer entre l’Œuvre de Maria Valtorta et l’Œuvre écrite par Luisa Piccarreta, n’apparaissent pas comme dramatiques puisque la description qui est donnée dans la dernière est, après tout, conforme à la compréhension que nous avions des Évangiles depuis le début, d’autant plus que le but de cette Œuvre n’était pas de nous relater une description détaillée des événements, mais de nous transmettre un enseignement spirituel portant sur la Divine Volonté. En outre, comme celle-ci est de plusieurs années antérieure à L’Évangile tel qu’il m’a été révélé et que Maria Valtorta n’était pas connue à l’époque, on peut facilement imaginer que, si la Vierge avait parlé d’une autre maison que la grotte, cela aurait probablement été jugé non conforme aux Évangiles et aurait contribué à détruire complètement la crédibilité de l’Œuvre pour une raison qui n’était pas essentielle.

      Enfin, se greffe également à tout ceci une dimension mystique qui nous échappe aussi souvent, et qui fait que ce qui nous apparaît mensonger ou contradictoire, au fond, ne l’est pas si nous quittons notre façon terrestre de comprendre les choses pour nous imprégner du langage céleste qui est fréquemment imprégné d’une vision spirituelle et symbolique des choses. Par exemple, dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, on explique que Syméon n’était pas le prêtre qui était de service ce jour-là, mais un vieillard pieux et inspiré qui passait, ce qui peut sembler en contradiction avec le texte de Luisa. Cependant, lorsqu’on examine les commentaires subséquents faits sur cet épisode dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, on en arrive à comprendre que le vieillard était davantage prêtre dans la façon de vivre sa foi que le prêtre de service dont la foi était morte et qui est disparu après avoir accompli ses formalités rituelles. Donc, au plan strict, Syméon n’était pas le prêtre, mais, au sens spirituel ou mystique, il était véritablement le prêtre. Le ciel a donc souvent ainsi sur les événements ce regard pénétrant et symbolique qui échappe totalement à notre regard terrestre.

      Et il en va de même pour la demeure de la Sainte Famille visitée par les mages. Au sens strict, il ne s’agissait pas de la grotte, ce qui peut donner une impression de contradiction, mais, au sens spirituel, elle se situait symboliquement dans la continuité de la grotte puisque, tel que le mentionnent les commentaires subséquents de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, il s’agissait d’une pauvre demeure en comparaison avec la richesse exorbitante des mages.

      Bref, je dirais que Dieu a une façon bien à lui de percevoir les événements et de fixer les priorités sur ce qui doit être révélé en chaque Œuvre, en visant des objectifs spirituels qui, souvent, nous échappent ou nous déconcertent.

      Enfin, à tout ceci on peut évidemment ajouter tous les biais suscités par les termes choisis par les traducteurs, qui ne véhiculent pas toujours les subtilités présentes dans l’Œuvre originale mais que je ne suis pas en mesure d’évaluer présentement.

      Espérant avoir pu vous apporter un peu de lumière, si minime soit-elle, je vous transmets mes salutations cordiales,

      Fraternellement,

      Jean-Marcel Gaudreault

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  4. POURQUOI L’ANTÉCHRIST PERSISTERA-T-IL À INTERVENIR S’IL SAIT QUE LES ÉCRITURES PRÉDISENT SON ANÉANTISSEMENT?

    Bonsoir Jean-Marcel.

    Je visionne toujours vos capsules avec grand intérêt ! Merci vraiment pour tout ce savoir que vous partagez et divulguez avec passion. Une question me taraude cependant : dans les écrits bibliques, nous pouvons lire la description des événements des temps de la fin, et aussi et surtout celle de l’antéchrist et de son anéantissement par le Christ. Tout a l’air “tracé” ! Alors ? L’antéchrist ne sait-il pas lire ? C’est perdu d’avance pour lui… Merci d’avance pour votre éclairage sur ce point ! Chaleureusement.

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    • Bonjour,

      Oui, comme vous le dites, tout est « tracé » ou prédestiné. Dieu étant éternel, il connaît tout, passé, présent et futur. Tout lui est en quelque sorte présent. Dans sa perfection, Il n’aurait d’ailleurs pas fait une Création s’Il avait prévu qu’elle se terminerait mal. C’est pourquoi nous savons qu’à la fin le Cœur immaculé de Marie triomphera, que Satan sera enchaîné, que pas un élu ne sera perdu, etc.

      Ce qui est intéressant, c’est que cette prédestination n’entrave en aucune manière l’exercice de notre liberté. C’est comme si Dieu, tout en nous laissant libre, savait déjà comment nous allons utiliser notre liberté. Quant à l’antéchrist, il ne pourra, d’une certaine manière, s’empêcher d’être animé par autre chose que ce qui le motivera en son for intérieur. S’il est rempli d’orgueil et de haine comme nous le soupçonnons, il espérera probablement, tout comme Satan, vaincre, même si le contraire est écrit. Et nous pouvons même nous demander, toujours à cause de ce même orgueil, s’il croira aux saintes Écritures ou encore s’il saura explicitement qu’il est l’antéchrist. Il exprimera donc simplement au dehors sa nature profonde; ce sera en quelque sorte plus fort que lui.

      N’oubliez pas que l’apôtre Pierre s’est fait dire par Jésus qu’il Le renierait trois fois, et cela ne l’a pas empêché de Le renier. Il y a aussi Judas, qui s’est fait indiquer à de multiples reprises et de multiples manières par Jésus que Dieu pardonnerait même un déicide si le coupable demandait pardon en étant repentant. Pourtant cela ne l’a pas empêché d’aller se pendre après son méfait, sans se repentir.

      Il y a là, bien sûr, aussi, une forme de mystère : pourquoi quelqu’un sachant qu’il fait le mal et que sa perte est assurée continue-t-il de le faire? Peut-être parce que cette personne aime le mal ou que l’orgueil en elle prédomine? Et c’est peut-être pour cela que nous avons de la difficulté à comprendre. Nous, qui aimons le bien et le recherchons, nous considérant comme étant de bonne volonté, (« Paix aux hommes de bonne volonté ») avons peut-être de la difficulté à comprendre qu’il puisse y avoir des êtres de mauvaise volonté! Pourtant cela semble bien être le cas.

      Espérant vous avoir apporté un peu de lumière,

      Fraternellement,

      Jean-Marcel Gaudreault

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  5. COMMENT SITUER CEUX QUE L’ON QUALIFIE D’«HOMINIDÉS” PAR RAPPORT À ADAM?

    Bonjour Jean-Marcel,

    J’ai suivi attentivement vos vidéos sur la Création et les erreurs de l’évolutionnisme. Je partage votre analyse.

    Cependant, une question me taraude: que dites-vous de toutes les formes “pré-humaines” découvertes? Qui étaient ces “hominidés” qui, semble t-il, ont vécu avant l’apparition de l’homme? Et la question la plus importante: où se situent-ils par rapport à l’homme? Quelle place ont-ils dans le dessein de Dieu? Pourquoi ont-ils disparu? Puisque Dieu n’a pas pu “se tromper”, comme s’il avait effectué des “esquisses ou des brouillons” avant de parvenir à son chef d’oeuvre qu’est l’homme… que sont ces hominidés?

    En quoi leur existence et leur disparition sont-elles compatibles avec la foi en la création de l’homme telle qu’éclairee dans la Genèse?

    Merci infiniment de vos éclairages.

    Que Dieu vous bénisse.

    C.

    Répondre
    • Bonjour C.,

      Je comprends très bien le fait que cela vous « taraude » comme vous dites, car votre question est très pertinente. En fait, la réponse est très simple, mais pour l’obtenir il faut faire un virage à 180 degrés par rapport à la perspective erronée des évolutionnistes qui s’est si bien incrustée dans nos esprits que nous sommes portés à la conserver à notre insu. Ainsi, par rapport aux spécimens humains retrouvés, l’erreur consiste à croire qu’ils ont précédé Adam et ont donné lieu à sa formation, alors qu’ils viennent « après » celui-ci, faisant partie de sa descendance.

      Dieu ne procède pas par essais et erreurs. Il créa d’abord Adam, parfait, puis, à la suite de la chute et de toutes les formes de désordres qu’elle a engendrés, les humains se sont dégradés dans leurs mœurs et se sont animalisés (particulièrement la lignée de Caïn). Les lignées humaines qui ont été retrouvées par la suite sont donc celles des descendants d’Adam dont certaines se sont clairement corrompues et bestialisées (Anne Catherine Emmerick en parle dans ses visions). C’est de ceux-ci dont il est question dans la Bible lorsqu’on réfère aux filles des hommes (lignée déchue de Caïn) qui ont séduit les fils de Dieu (lignée encore favorable à Dieu, même si privée de la grâce, et poursuivie à travers la progéniture d’Adam et Ève). (Gn 6 1,2)

      Bref, si vous regardez dans les travaux des paléontologues, vous verrez qu’on ne trouve jamais de chaînon manquant parce qu’il n’y en a tout simplement pas. Tous les liens qu’on a voulu établir entre le singe et l’homme sont le fruit de l’imagination des évolutionnistes, appliquée à des bouts d’os et des squelettes la plupart du temps très incomplets sur lesquels il était facile de fantasmer. En fait, les formes trouvées sont, soit des singes (espèces actuelles ou disparues), soit des hommes (lignées franchement corrompues ou non).

      Pour compléter, je vous mets, en fin de texte, un extrait de mon livre tiré des cahiers de Maria Valtorta où Jésus donne de plus amples explications par rapport à ce que je viens de vous décrire. Si jamais vous désirez avoir d’autres éclaircissements sur ce sujet, je l’aborde de façon encore plus détaillée dans les chapitres 8, 9 et 10 de mon livre, intitulés respectivement « La rupture »; « La formation du premier homme » et « La descendance d’Adam ».

      Espérant que ces quelques explications vous auront été utiles,

      Cordialement,

      Jean-Marcel Gaudreault

      Extrait de mon livre tiré des cahiers de Maria Valtorta :

      Ainsi, comme ne pouvait avoir lieu une « montée spirituelle » sereine, mue par la Grâce divine et complètement harmonisée avec le milieu de vie sublime déjà instauré sur terre, tout devait maintenant être appris et « gagné » par l’effort. Par conséquent, tous ces apprentissages rapportés par les recherches anthropologiques, qui constituèrent en quelque sorte le préambule de la civilisation présente, doivent, contrairement à certaines conceptions, être situés véritablement après la chute d’Adam et non avant celle-ci.

      Ce point de vue est d’ailleurs confirmé clairement par Jésus dans un autre commentaire capital qui explique de quelle manière nous devons interpréter les découvertes faites sur les squelettes de nos ancêtres, et qui renouvelle en même temps notre compréhension d’un passage crucial de la Genèse où une distinction est faite entre les « fils de Dieu » et les « filles des hommes » (Gn 6, 15). Ainsi, le lundi 30 décembre 1946, Maria Valtorta apprit qu’on avait retrouvé dans une caverne des squelettes attribués à des soi-disant hommes-singes.

      Voici ce qu’elle écrivit tout d’abord:

      « Cela me laisse pensive. Comment peut-on assurer cela? Il y aurait eu des êtres, à la fois hommes et bêtes sauvages? Des corps et des visages de singes, nous les connaissons maintenant. Peut-être les hommes primitifs étaient-ils différents de nous par leur squelette? Puis il me vient une autre pensée:

      « Je ne peux croire que les premiers hommes aient été moins hommes que nous, puisqu’ils étaient plus proches du parfait exemple d’humanité que Dieu avait créé. Comment la beauté parfaite de l’œuvre de la Création aurait-elle pu s’avilir au point que les hommes de science puissent nier que l’homme ait été créé par Dieu et prétendre qu’il soit le résultat de l’évolution du singe?

      Notons que, par cette simplicité qui fait souvent la force des âmes innocentes, l’intuition de Maria Valtorta la guide spontanément vers ce qui correspond à la vérité, comme en témoigne ce qui lui est expliqué par la suite par Jésus. Elle ajoute alors:

      « Jésus me parle et dit:

      « “Cherche la clé au chapitre 6 de la Genèse. Lis-le.” Je le lis. Jésus me demande: “As-tu compris?” – “Non, Seigneur, je comprends que les hommes deviennent subitement corrompus, rien de plus. Je ne vois pas la relation de ce chapitre avec l’homme-singe.”

      « – Le chapitre 6, versets 1 à 5, de la Genèse dit: “Alors que les hommes avaient commencé à se multiplier sur la surface du sol, et que des filles leur étaient nées, les fils de Dieu virent que les filles de l’homme étaient belles et ils prirent pour femmes celles de leur choix. Le Seigneur dit: “Mon Esprit ne dirigera pas toujours l’homme, étant donné ses erreurs (cela semble hélas de plus en plus vrai de nos jours); il n’est que chair; ses jours seront de cent vingt ans! ”

      « En ces jours, les géants étaient encore sur la terre, notamment lorsque les fils de Dieu vinrent trouver des filles d’homme et eurent d’elles des enfants. Ce sont les héros d’autrefois, ces hommes de renom. Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme se multipliait sur la terre…”

      Maria poursuit:

      « Jésus sourit et me dit:

      « “Tu n’es pas la seule à ne pas comprendre. Les savants et les hommes de science ne comprennent pas non plus, pas plus que les croyants ou les athées. Écoute-Moi attentivement: (Jésus reprend la lecture de la Genèse 6, 1-5) les fils de Dieu sont les fils de Seth (cf. Genèse 5: généalogie de Noé; cf. enfants de Dieu [Jean 1, 12; Romains 8, 12-17]).

      « Ils virent que les filles des hommes, c’est-à-dire les filles de Caïn (cela est développé ci-après), étaient belles. Ainsi, après que les fils de Dieu eurent épousé ces filles de l’homme, il en résulta quelques “héros”, fameux à travers les siècles.

      « Ce sont ces premiers hommes qui frappent vos hommes de science. Ils en déduisent qu’aux premiers temps, l’homme était plus grand et plus fort qu’actuellement, et, de la structure de leur crâne, ils en concluent que l’homme dérive du singe. Ce sont les erreurs habituelles de l’homme, devant les mystères de la Création.

      « Tu n’as toujours pas compris? Je t’explique mieux: tu sais comment la désobéissance à l’ordre de Dieu, et ses conséquences, ont pu inoculer le mal chez les innocents, avec ses manifestations diverses de luxure, de gourmandise, de colère, d’envie, d’orgueil, d’avarice. Mais songe quelle décadence encore plus profonde, quelle soumission complète au pouvoir de Satan, devait provoquer le fratricide. Adam et Ève avaient manqué à l’obéissance, ce qui les a détournés d’aimer Dieu de tout leur cœur, toute leur âme, toute leur force, comme le Seigneur l’ordonna explicitement longtemps après. Ils en furent punis, mais ils ne péchèrent pas dans l’autre branche de l’amour, celle envers le prochain; ils restèrent ainsi fils de Dieu. Ils ne maudirent même pas Caïn, mais pleurèrent sur sa mort, dans la chair et dans l’esprit, reconnaissant le caractère juste de la punition que Dieu avait infligée aux hommes. Eux, et leurs descendants venus au monde par la suite (cf. ci-après, de Seth jusqu’à Noé et ses enfants) restèrent donc fils de Dieu. Mais Caïn, lui, pécha contre l’amour de Dieu et contre l’amour du prochain. Il enfreignit totalement la loi de l’amour; et Dieu le maudit, car il ne se repentit pas.

      « Ainsi lui et ses descendants ne furent plus que les fils, animaux, d’une espèce d’apparence humaine – ils avaient tué l’esprit en eux –. Quels fleuves de péché dans le cœur de ces hommes-animaux, qui se sont totalement privés de Dieu! Non seulement Caïn a écouté les conseils du Maudit, mais il en a fait son maître bien-aimé, tuant sur son ordre. La chute de ce rameau (la descendance de Caïn), possédé par Satan, n’eut pas de cesse et comporta mille visages. Chacun d’eux devint alors un satan, qui viole les normes les plus élémentaires et instinctives de l’homme doté d’âme, ainsi rabaissé à l’état animal. Et leurs fils et leurs filles furent des monstres. Ce sont ces monstres qui induisent aujourd’hui vos scientifiques en erreur. Ces monstres avaient des formes puissantes, une beauté sauvage, une ardeur belliqueuse. Ils allèrent même, pour les plus dépravés, jusqu’à s’unir aux bêtes sauvages. Et leurs filles séduisirent les fils de Dieu, c’est-à-dire les descendants de Seth, jusqu’à Noé, père de Sem, Cham et Japhet. Ce fut alors que Dieu, pour empêcher que le rameau des fils de Dieu ne se corrompe en entier avec le rameau des fils des hommes (dépourvus de toute spiritualité) envoya le déluge (dont les archéologues ont retrouvé les traces en Mésopotamie, berceau de l’ascendance d’Abraham et de Noé).

      « Et l’homme, l’homme actuel, délire sur les li­gnées somatiques, sur les formes des joues! Ne voulant pas admettre un Créateur, parce qu’il est trop orgueilleux pour se reconnaître créature, il admet descendre des bêtes sauvages! Tout simplement pour pouvoir se dire: “Nous, nous avons évolué par nous-mêmes, de l’animal à l’homme!”

      « Il s’autodégrade, pour ne pas vouloir se faire humble devant Dieu. Et il s’abaisse. Oh! comme il s’abaisse! Au temps des premières corruptions, il eut effectivement l’aspect animal. Aujourd’hui, il en a les pensées et le cœur, et son âme, toujours plus profondément unie au mal, a pris, chez beaucoup trop d’entre vous, le visage de Satan.

      « Écris-la, cette dictée. J’aurai ainsi pu traiter cet argumentaire plus amplement, pour combattre les théories coupables de trop de pseudo-savants. Il doit y avoir une punition pour ceux qui ne veulent pas entendre les paroles que tu écris sous Ma dictée. En allant aussi loin, J’aurai révélé de grands mystères, pour que l’homme sache que les temps sont mûrs. Il n’est plus temps de contenter les hommes sur de petites choses. Sous la métaphore des histoires antiques, vous trouverez les véritables clés de tous les mystères de l’Univers, et Je les aurai expliqués au travers de mon patient et petit porte-voix [Maria Valtorta]; parce que l’homme doit savoir la vérité pour se retrouver sur le même pied que l’ennemi, dans la dernière lutte qui précédera la fin du monde. Cette page viendra en aide à certains contre les restes d’une pseudo-­science qui atrophie les cœurs, et elle réconfortera ceux dont la spiritualité est déjà forte et qui voient en tout le signe irréfutable de Dieu.” »

      Valtorta, M., Les cahiers de 1945. Isola del Liri, Centro Editoriale Valtortiano, 2004, p. 307-310

      Gaudreault, Jean-Marcel. Les Lois de l’Univers divin. Lumières nouvelles, 2012. p. 273-277

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  6. POURQUOI DIEU NE SE MONTRE-T-IL PAS DE FAÇON PLUS EXPLICITE?

    Bonjour Jean-Marcel,

    Une question me préoccupe, je me permets de vous la poser, peut-être avez-vous une explication.

    Pourquoi Jésus, Dieu, Marie, nous envoient des signes pour nous convertir ou repentir et semblent peinés de notre peu de foi. Pourquoi envoient-ils des signes si fébriles, à travers le filtre de témoins (les enfants de Garabandal, Maria Valtorta,,…) par conséquent sujets à controverse, alors qu’une puissante apparition au Monde entier réglerait la question une fois pour toutes. Autrement dit, pourquoi Dieu nous laisse dans la frustration du doute, dans l’épreuve? Je vous avoue que tout cela me questionne jusque dans mes nuits! Voilà pourquoi je me permets de vous prendre du temps à me lire. Je vous en remercie!

    Amicalement,

    S.

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    • Bonjour S.,
      Ta question touche un point fondamental, ce qui fait que la réponse pourrait être développée très longuement et sous plusieurs angles, cependant je vais essayer d’y aller succinctement.

      As-tu remarqué, dans le récit des évangiles que, souvent, lorsque Jésus fait un miracle, il demande au miraculé de ne pas faire tout un tapage en étant discret sur ce qui vient de lui arriver? De plus, à un certain moment, parce qu’Il vient de faire un miracle spectaculaire de multiplication des pains, Il est suivi par une foule immense. Il pourrait bien, alors, jubiler, en considérant sa popularité comme un véritable succès. Pourtant, à ce moment-là, Il s’applique à faire son discours sur le Pain de Vie qui en scandalise plusieurs et fait partir la majorité des gens. C’est que Jésus savait que ces gens-là ne le suivaient pas pour les bonnes raisons.

      Pour répondre plus directement à ta question, je dirais donc qu’il y a une forme d’incompatibilité entre l’utilisation de moyens très spectaculaires et le type de semence que Dieu veut faire naître et mûrir dans la profondeur de notre âme. Souvent, il m’arrive de dire à certains: “Si tu te déguises en clown, tu risques de n’attirer que les gens qui veulent qu’on leur fasse du cirque.”

      Jésus était donc dans une situation très paradoxale. D’une part, il fallait qu’il pose des gestes qui attirent l’attention et ne laissent aucun doute sur sa Divinité, mais d’autre part, Il avait aussi pour mission de déposer sur terre une semence extrêmement subtile, de nature divine, qui doit germer au plus profond de nos âmes. C’est pourquoi, nous retrouvons chez lui tous ces gestes paradoxaux qui nous donnent l’impression qu’Il veut à la fois se faire connaître et ne pas se faire connaître. Au fond, Il veut se faire connaître, mais pour les bonnes raisons.

      De plus, si le côté humain de nos réflexions nous donne souvent l’impression qu’il suffit de poser un geste assez fort pour convaincre, dans le domaine spirituel, cela ne fonctionne pas de la même manière. Rappelle-toi la parabole de Lazare et du mauvais riche. Le mauvais riche est convaincu que s’il revient de l’enfer pour avertir ses frères, ceux-ci seront persuadés et changeront leur conduite. Mais Abraham lui répond que, s’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus.

      Évidemment, pour nous, cela semble n’être qu’une question de logique et de production de preuves tangibles, mais en réalité, la décision se situe à un autre niveau, beaucoup plus profond où c’est notre âme qui décide. Cela est tellement vrai que, même devant des évidences, il y en a plusieurs qui ont refusé ou refusent actuellement de croire. Pense à Judas et à bien d’autres Juifs du temps de Jésus qui ont pu assister, de leur vivant, à une véritable pléthore de miracles. Et pourtant, ils n’ont pas cru.

      Pourtant, si tu as lu l’Évangile selon Maria Valtorta, tu peux dire avec moi que Jésus a voulu ne rien négliger au niveau des moyens. En effet, tu as sûrement pu constater que, même si les pharisiens ne voulaient pas croire en la Divinité de Jésus, Il est allé jusqu’à ressusciter Lazare, mort depuis plusieurs jours, directement sous leur yeux. Ainsi, même si la semence jetée sur eux, qui demandaient des gestes spectaculaires pour croire, risquait de mourir en surface, à un niveau très superficiel, Il a malgré tout voulu faire tout ce qu’Il pouvait pour leur donner les preuves qu’ils demandaient. Il est donc allé jusqu’à prendre la chance qu’une semence, même jetée très superficiellement, finisse par s’approfondir et prendre racine.

      Et il fera de même pour nous, à notre époque. En effet, après avoir permis la production d’une multitude de miracles: miracles de Fatima, Medjugorje, Garabandal, icônes qui saignent ou pleurent un peu partout à travers le monde, etc., tel que le mentionne la révélation de Garabandal, Dieu émettra bientôt un Avertissement et fera un grand Miracle que tous verront. Et, comme cela fut le cas pour Jésus, qui fut davantage persécuté après qu’Il eut ressuscité Lazare, ces miracles ne déclencheront pas beaucoup plus d’adhésion aux enseignements de l’Église, mais, au contraire, le début d’une grande phase de persécution.

      Au fond, tout cela n’est donc pas avant tout une affaire de tête, mais une affaire de coeur. Et, sur le plan du regard du coeur, nous ne pouvons pas dire que la visibilité divine est en manque. En effet, cela ressemble un peu à ces lunettes infrarouge qu’utilisent les soldats de l’armée américaine, qui les font presque passer de l’obscurité totale à la clarté totale. Ainsi, avec notre regard de chair et sans le regard du coeur, on pourrait dire que Dieu n’en fait jamais assez pour se rendre visible, mais, avec le regard du coeur, il faut reconnaître que le témoignage de la vie et de la mort de Jésus homme-Dieu qui a enseigné l’amour et a choisi de donner gratuitement sa vie en mourant sur une croix et en pardonnant à ses bourreaux constitue un véritable Soleil spirituel dont le rayonnement a traversé les siècles par son éblouissement!

      En d’autres termes, sur un plan strictement humain ou pour une âme morte, ce Soleil n’existe pas et il est, pour ainsi dire, totalement imperceptible. Par contre, sur un plan spirituel, à travers les ténèbres de l’époque actuelle, Il est plus rayonnant que jamais pour ceux qui cherchent une Lumière pour les guider. Ce n’est donc pas sans raison que l’apôtre Jean a dit que la Lumière est venue dans le monde et que les hommes n’ont pas voulu de la Lumière. Et quand Jésus dit qu’heureux sont ceux qui croient sans avoir vu, c’est qu’au fond, Il loue ceux qui croiront en voyant avec le regard de leur coeur ou celui de leur âme.

      J’espère S., que cela a pu répondre un peu à ta question. Que Dieu te bénisse!

      Jean-Marcel Gaudreault

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