Les bactéries, les antibiotiques et l’évolutionnisme

Un auditeur me demande: « Pouvez-vous expliquer la résistance des bactéries aux antibiotiques si, selon ce que vous expliquez, il n’y a pas d’évolution des espèces? »

Pour bien répondre à cette question, je vais cependant me permettre un petit préambule. Si nous examinons très attentivement de quelle manière la nature se présente à nous, nous pouvons constater qu’elle affiche une très grande diversité, non seulement au niveau des espèces animales et végétales, mais aussi à l’intérieur de chaque espèce. Ainsi, à l’intérieur d’une même espèce, tous les animaux ne se ressemblent pas nécessairement, montrant chacun des micro-variations au niveau de la couleur, de leur pelage, de leur taille, et même sur le plan de leur comportement.

Pourtant malgré, cette diversité très grande, les animaux d’une espèce ne se transforment pas en une autre espèce parce que, malgré les micro-variations qu’elles affichent, le génome de chaque espèce est d’une certaine manière « verrouillé ». Ainsi les chats demeurent des chats, les chiens des chiens, les éléphants des éléphants et ainsi de suite. Ce verrouillage est d’ailleurs très bien illustré par le cas des chiens dont le génome possède une plasticité particulièrement grande si on le compare à celui des autres espèces animales, ce qui a permis la création de toutes les races que nous connaissons aujourd’hui, mais qui n’en demeurent pas moins, malgré toutes les manipulations et croisements, faits toujours des chiens, seulement des chiens.

Cela se comprend d’ailleurs très bien et nous montre à quel point la Création est conçue d’une manière extrêmement intelligente. En effet, Dieu étant Créateur, donc créatif, il est tout à fait compréhensible que les germes de chacune des espèces qu’Il a implantées aient été conçus en vue de produire des spécimens possédant une diversité de traits – couleurs, formes, tailles, etc. –. Toutefois, pour des raisons d’ordre et d’harmonie, il était aussi capital que ces possibilités soient nettement circonscrites par un ensemble de limites, de telle sorte que le cachet propre à chaque lignée végétale ou animale ne soit jamais abandonné, sans quoi le résultat obtenu et observé aujourd’hui ne serait qu’une bouillie chaotique de traits, produisant des créatures informes et même monstrueuses.

Cette combinaison diversité/stabilité est, pour le moins qu’on puisse dire, un véritable tour de force du Créateur, une prouesse qui prouve son Intelligence incomparable, car nous-mêmes, qui sommes dotés d’intelligence, sommes incapables de reproduire un tel phénomène dans les objets que nous produisons. Quand nous produisons, par exemple, des jouets ou des voitures, nous sommes capables de produire quelques modèles de couleurs ou de formats variés mais c’est tout; rien de semblable à ce qui se passe dans la nature. D’autant plus que le Créateur a réussi à accomplir ce tour de force en le greffant aux mécanismes autonomes de la reproduction, ce que nous sommes incapables de faire. En effet, quand nous produisons de la diversité, nous la produisons en quelque sorte « manuellement » car nous sommes incapables de produire des jouets ou des voitures qui se reproduiraient eux-mêmes en engendrant une telle diversité/stabilité.

Même, au niveau végétal, si l’on regarde, par exemple, les feuilles d’un érable, on constatera qu’aucune n’est semblable. Et pourtant, malgré cette grande diversité, on ne verra jamais une feuille d’érable se transformer en feuille de chêne ou devenir une aiguille de pin; chacune conserve toujours son identité de feuille d’érable malgré la diversité des feuilles d’érable produites.

Si nous examinons maintenant le cas des bactéries, nous pouvons donc dire que leur “apparente” résistance aux antibiotiques n’est pas causée par un quelconque processus évolutif, mais par un simple tri quasi-mécanique qui se fait parmi la diversité des bactéries produites. Ce processus est d’ailleurs aujourd’hui bien connu et reconnu par la science. Celles qui ne sont pas détruites par nos antibiotiques de première ligne subsistent évidemment et se multiplient sans difficulté, ce qui fait que des antibiotiques de second ordre deviennent nécessaires pour les détruire. Et si, parmi ces dernières, il en subsiste encore dont les caractéristiques permettent de résister aux antibiotiques de seconde ligne, d’autres antibiotiques de troisième ligne deviennent nécessaires, et ainsi de suite. Mais, à cause du verrouillage des formes naturelles dont j’ai parlé précédemment, les bactéries demeurent toujours des bactéries et elles ne se transformeront jamais en autre chose, comme par exemple, en une cellule. On peut donc être assuré qu’Il n’y a pas dans tout ceci l’ombre d’un processus évolutif, d’autant plus que, si c’était le cas, les scientifiques d’allégeance évolutionniste s’empresseraient de nous présenter ceci comme une preuve de l’évolution.

Si nous transposons ceci dans le contexte des chats, nous pourrions dire que si l’on tue systématiquement tous les chats noirs et les chats roux que l’on rencontre, laissant les chats blancs indemnes, les chats blancs vont avoir tendance à prédominer en se multipliant. Et si l’on décide de tuer aussi les chats blancs mais que nous supposerions qu’il existerait aussi des chats verts qui se cacheraient dans les hautes herbes, ce serait les chats verts qui se mettraient à prédominer. Mais, à cause du verrouillage dont j’ai parlé, un tel tri ne ferait jamais apparaître autre chose que des chats, toujours des chats, rien que des chats. Bref, l’apparente résistance aux antibiotiques n’est en aucune manière causée par une quelconque forme d’évolution, mais tout simplement par un simple processus de tri qui s’opère parmi la variété voulue par le Créateur des formes stables produites.